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à la découverte de nouveaux métiers!

13 avril 2010

Des mots sur une réalité

QUÉBEC, JE TE MANGERAI UN JOUR!

Docu-fiction inspiré d’écrits et de témoignages de femmes immigrantes en intégration professionnelle

17 avril à 16 heures

À la maison de la Culture Villeray–Parc-Extension–Saint-Michel

Salle de diffusion de Parc Extension

421, rue Saint-Roch, H3N 1K2, métro Parc

1er mai à 15 heures

Dans le cadre du 9

e

Festival du Jamais Lu

Événement gratuit

Réservation et information : 514-328-7437 ou jamaislu.com

Texte et mise en lecture : Marcelle Dubois En collaboration avec les femmes du programme

À la découverte de nouveaux métiers

Aux Écuries, 7285, rue Chabot, métro Fabre

, de l’organisme Petites Mains. Avec : Sounia Balah, Francesca Barcenas, Anne-Marie Levasseur, Mireille Métélus et Sophie Vaillancourt

« Ce docu-fiction est basé sur la rencontre que j’ai eu avec ces femmes de l’organisme d’insertion sociale Petites Mains. Je les ai suivies dans leurs démarches d’intégration professionnelle pendant huit mois. Elles sont avocates, agronomes, traductrices, gestionnaire d’entreprises... Elles viennent du Maroc, du Chili, de Roumanie, de l’Iran… Et elles cherchent à entrer en phase avec leur nouvelle société. Et moi, jeune québécoise de souche, plus je les découvre plus je cherche à échapper à ce discours à la mode valorisant une société tissée de laine pure et de rêves issus des années 70. Notre espace de rencontre : l’écriture. Le texte théâtre qui a émergé de notre rencontre est tissé des écrits de ces femmes, de coups de gueule éditoriaux et de statistiques désarmantes concernant le sujet. À voir, pour que nous puissions mener le débat en dehors du discours ambiant trop souvent récupéré par les politiques! »

Ce projet mis sur pied avec la collaboration du programme Hors les murs de la maison de la culture de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension a bénéficié du soutien financier de l'Entente sur le développement culturel de Montréal intervenue entre la Ville de Montréal et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec

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8 février 2010

Recherche de stage

Nous trouvons facilement des stages dans les domaines traditionnellement féminin... garderie, cuisine et ménage s'ouvrent à nous avec joie. Par contre, si nous souhaitons des métiers de gestion, de la comptabilité, des trucs de gars... oups! C'est plus difficile.

Vous souhaitez ouvrir vos portes à une participante qualifiée et motivée? Prenez contact avec nous:

Petites-Mains

(514) 738-8989

8 février 2010

Nouveaux métiers à la télé



Je travaill pour une bonne cause... aider les femmes immigrantes à atteindre leurs objectifs et à intégrer le marché du travail. Pour ce faire, je suis prête à tout, même à passer à la télévison pour expliquer mon programme.

Ironiquement, depuis des mois je propose aux participantes de tenter une nouvelle expérience ou d'essayer un nouveau métier... je me suis fait prendre au jeu. Comme tout novice, j'aurai sûrement la lèvre tremblante, les phrases plus ou moins claires et, naturellement, je n'aurai pas suffisamment de temps pour tout dire.

Alors, tout de même, je vous invite a regarder l'émission: Mise à jour - Montréal, ce soir à VOX, à 18h30.

Merci de ne pas me lancer de tomates par la suite...

4 février 2010

À la découverte de nouveaux métiers à la télévision.

Cette après-midi, je pars à la conquête des ondes avec ma fidèle collègue Lili pour présenter notre programme et nos participantes.

Houlala!!! C'est à mon tour de découvrir un nouveau métier :)

Donc, si vous avez envie d'en savoir plus sur nous, ce que nous faisons et de quelle façon:

Mise à jour _ Montréal, lundi prochain à 18h30 sur les ondes de Canal Vox.

C'est un rendez-vous!

29 janvier 2010

Un éternel recommencement.

Depuis une semaine, nous avons repris le collier et ouvert nos portes à un nouveau groupe de participantes. D'ici quelques jours, le groupe sera stable et confortable, mais d'ici-là, je leur ai laissé le crachoir. Choisissant de les laisser parler d'elles pour mieux les connaître, j'ai ainsi facilité mon travail d'orientation parce que, sans s'en rendre vraiment compte, elles m'ont donné les clés pour mieux les comprendre.

Pourtant, je n'en aurais peut-être pas eu besoin puisque, ce qu'elles m'ont dit, c'est ce que j'entends depuis les six dernières années, depuis ma carrière de professeur jusqu'à celle-ci. Elles n'arrivent pas à trouver de travis, c'est impossible de trouver une garderie, c'est difficile de rester seule à la maison, elles se sentent isolées... Des mots que j'entends dans la bouche de mes amies québécoises, des problèmes lourds, peu importe la couleur de la peau.

Ajoutez à cela, un soupçon de langue française, une touche de soleil sur la peau, une religion différente, un foulard qui masque les cheveux, un diplôme sans valeur, des études non-reconnues, une méconnaissance de la société dans laquelle elles évoluent et la pente abrupte qui mène au marché de l'emploi pour la majorité d'entre nous, deviens une montagne infranchissable pour une grande partie d'entre-elles.

Pourquoi devons-nous toujours recommencer, pourquoi se frappent-elles toujours aux mêmes obstacles? Je pense qu'il convient de se remettre en question. Certes, elles décident de venir et de s'installer. Mais, quand un invité vient chez-vous, vous lui offrez de prendre son manteau, vous lui servez un verre, vous lui laissez un bon fauteuil et vous écoutez ce qu'il a à vous dire...

Nous nous sommes forcément trompés quelque part...

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25 janvier 2010

Cohorte 2

Bonjour,

Un nouveau groupe de participantes a entrepris le parcours de 16 semaines avec nous, ce matin.

Au menu cette semaine: Apprendre à se connaître, l'estime de soi et nos fabuleux collages qui permettent aux femmes de s'exprimer et de parler d'elles-mêmes.

Marcelle, l'écrivaine associée au projet, poursuit le travail avec nous.

Même si le temps était gris à l'extérieur, l'ambiance était au travail et aux rires ce matin.

15 janvier 2010

Bonne année!

Houlala!!! La nouvelle année arrive à vitesse grand v et les participantes de nouveaux métiers sont en fin de parcours. Certaines travaillent, d'autres sont encore en stages. Nous nous préparons pour le prochain groupe avec fébrilité. Les inscriptions sont ouvertes et vous avez jusqu'au 25 janvier pour venir nous rencontrer.

Notre résolution de 2010? Elles sont nombreuses mais parmi elles, il y a sûrement l'écriture quotidienne sur le blogue...

Une pensée spéciale pour mesdames Célestin et Constant, ainsi que pour mes amis haïtiens Montréalais. L'équipe de Petites-Mains et moi-même sont de tout coeur avec vous.

Courage!

22 décembre 2009

Apprendre avant de travailler

Lou est comme un ange pour Fatima. Deux fois par semaine, elles se rencontrent au café-resto de l'organisme pour un café et une leçon particulière. Elles espèrent que cette collaboration durera encore longtemps, mais pas trop quand même! Un jour, il faudra bien travailler et mettre fin à ces rendez-vous.

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Mais elles ont encore du temps devant elles puisque Fatima commence seulement son apprentissage. En effet, Lou est en train de lui apprendre à lire et à écrire. Et Fatima travaille fort, elle trace sans relâche les lettres attachées dans son petit cahier, elle déchiffre les panneaux, elle me lit des phrases et elle est fière!

J'ai l'impression que Fatima avait très envie d'apprendre, mais qu'elle n'y croyait plus vraiment. Elle ne manque jamais une leçon et, pour elle, ce que Lou lui apporte est innestimable. Tout à coup, c'est tout un pan du monde qui devient accessible, c'est une nouvelle liberté. Imaginez une seconde que vous ne comprenez rien, que les mots qui vous entourent sont comme des symboles chinois, que vous ne pouvez plus lire la boite de céréales le matin... vous dirigez dans le métro... chercher une information sur Internet... vérifier la posologie d'un médicament... comprendre les messages du professeur dans l'agenda de votre enfant...

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Le plus beau dans tout ça, c'est que Lou aussi apprend. Elle partage la culture de Fatima, s'intéresse aux fêtes, aux plats aux habitudes de vie de son élève. C'est peut-être pour ça qu'elles travaillent si bien ensemble.

11 décembre 2009

Le rêve de Parissa

Parissa est une jeune femme adorable. Toute douce, elle n'élève jamais la voix et est si discrète qu'il peut nous arriver d'oublier sa présence. On l'imagine volontiers dans un bureau ou une garderie, mais contre toutes attentes, elle est la première du groupe à s'intéresser réellement aux métiers non-traditionnels et à exprimer le désir d'aller en stage dans un monde "d'homme".

À la fin d'une session d'information donnée par le groupe Optionnelle sur les métiers non-traditionnels, Parissa a exprimée le désir de devenir policière. Nous lui avons expliqué: la police c'est pas évident, il faudra que tu étudies au Cégep pendant trois ans.   Mais, tout de même, elle s'accrochait et son visage s'éclairait quand elle parlait de son projet.

Je dis souvent à mes femmes que je ne suis pas Jésus et que je ne fais pas de miracle... un stage chez les policiers, je savais que s'était impossible. Je me suis donc creusée la tête pour trouver une solution. J'ai pensé à la sécurité, un emploi prisé par les policiers en formation parce que c'est dans le même domaine et que les horaires sont variables. Je faisais d'une pierre deux coups, je permettais à Parissa de valider son choix de carrière et d'explorer un nouveau métier et elle acquérait des compétences utiles pour la suite de son plan d'action.

Parissa

Depuis deux semaines, elle est en stage au Centre Eaton avec l'équipe de sécurité. Elle est appréciée par toute l'équipe et savoure chaque instant de son stage. Quand je lui ai demandé si elle voulait faire ça dans la vie, elle m'a dit que ce serait bien et que ça lui semblait plus réaliste que la police. Alors, peut-être que dans deux semaines, Parissa cessera de servir du café par-ci par-là pour jeter son oeil bienveillant sur les clients et s'assurer que tous sont en sécurité.

7 décembre 2009

Une auteure est parmi vous

J’ai brièvement été présentée il y a quelques semaines; je suis auteure en résidence aux Petites Mains. Il me semblait important de partager avec vous la nature de ma présence au sein de ce groupe passionnant.

Je suis auteure. Je travaille les mots. Auteure de théâtre. Parce que je crois en la force du rassemblement et à l’intensité de la parole en direct. Je suis metteure en scène. Parce que prendre la parole ce n’est pas qu’écrire : c’est aussi faire vivre les choses. Et je dirige le Festival du Jamais Lu, un événement destiné à la découverte des dramaturges de la relève. Parce que la création a besoin de tribunes pour atteindre les sens des spectateurs. Tout ça, je le fais depuis près de 10 ans. Nul besoin de vous dire combien j’aime mon art, le théâtre.

Seulement, depuis quelque temps, j’entretiens une rancœur à son égard. J’en veux à la   « planète Théâtre » d’avoir oublié de suivre l’évolution de sa société dans sa diversité et sa multiplicité. Nos scènes québécoises sont désespérément blanches, postcatholiques et obnubilées par la redéfinition de l’identité québécoise contemporaine. Et pourtant, dans cette redéfinition de l’identité contemporaine, on oublie un aspect fondamental! Le Québec, et plus particulièrement Montréal, a démographiquement changé. Au théâtre comme ailleurs, il ne devrait plus être possible de se poser la question de l’identité québécoise, sans inclure une dimension cosmopolite à nos réflexions. L’actualité citoyenne devrait se refléter dans les formes artistiques. Pas étonnant que Wajdi Mouawad remporte un tel succès; il est pratiquement le seul dramaturge porteur des thèmes de l’exil, du déracinement et par conséquent la perte de repères culturels. Il est un ambassadeur on ne peut plus contemporain. Je suis d’avis que nous devons reprendre ces questions à notre compte et chercher à créer un nouvel espace artistique : celui qui témoigne des cultures qui nous arrivent, nous changent, nous transforment.

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Mes enfants joueront avec les enfants de ces immigrants. Pour eux, la notion de « québécois de souche » perdra de son importance. Parce que la pluralité l’emportera sur l’origine. Et avec bonheur.

Et pourtant… au théâtre comme ailleurs, la place publique se partage difficilement dans les faits. Oh, les discours y sont! Mais les faits, eux, démontrent notre retard. Ce n’est pas de la mauvaise fois de la part des artistes. Mais un manque d’ouverture et de curiosité, il me semble. Certes, de multiples festivals sont dédiés à la découverte de cultures étrangères – Nuit d’Afrique, Festival du Monde arabe, etc.. Nous accueillons également beaucoup d’artistes étrangers sur nos scènes. Mais la vision touristique d’une culture a de rassurant qu’elle ne demande pas un véritable effort d’intégration!

C’est donc habitée de ce sentiment de désolation envers l’insuffisance du milieu théâtral que j’ai imaginé un projet de médiation culturelle qui me mettrait en contact avec des femmes immigrantes, scolarisées, en processus d’intégration. Je suis donc arrivée à Petites Mains. C’est un organisme formidable. À son origine, il y a une femme libanaise, Madame Aboumansour, armée de quelques machines à coudre et de nombreuses ambitions. Voilà qu’un peu plus de quinze ans sont passés et Petites Mains est devenu un réel centre d’intégration regroupant une entreprise de couture, un restaurant, des classes de francisation et d’intégration et un ce nouveau programme, À la découverte de nouveaux métiers.

C’est à la première cohorte de ce projet pilote que j’ai le plaisir de me greffer. Mon rôle d’auteure consiste à écouter les participantes, à les faire parler – dans la mesure de leur plaisir à se livrer – à suivre leur formation au travail, et à leur offrir des ateliers d’écriture et de création visant à développer leur connaissance d’elles-mêmes et leur maîtrise du français.

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J’apprends certainement autant qu’elles. J’apprends à voir ma propre société au travers leurs yeux de nouvelles arrivantes. J’apprends les forces de notre sociale démocratie, et les affres de notre bureaucratie. J’apprends les contradictions désespérantes du ministère de l’Immigration, qui motive les troupes à venir s’installer ici, mais qui ne valorise en rien les compétences acquises à l’étranger sur le territoire canadien. J’apprends sur la nature humaine, ses réflexes et ses défenses.

Au terme de mon immersion à Petites Mains, je créerai une œuvre théâtrale mosaïque, entre le documentaire et la fiction. Je tenterai de donner la parole à ces voix noyées dans le bruit de la ville. Je tenterai de rendre justice à ces destins humains. J’utiliserai pour ce faire les résultats de nos ateliers d’écriture, les informations et statistiques reçues pendant la formation et complétées par mes recherches, et bien sûr mes propres réflexions plus éditoriales.

Une première lecture publique de ce travail sera présentée à la mi-avril à la Maison de la Culture Villeray – Parc-Extension – Saint-Michel. Puis une deuxième présentation se tiendra lors du 9e Festival du Jamais Lu, au début mai. Bien sûr, nous vous tiendrons informé et espérons vous voir à l’une ou l’autre de ces présentations publiques.

D’ici là, je nourrirai certainement ce blogue de quelques textes tirés de l’œuvre en construction. N’hésitez pas à y réagir, à me donner vos impressions, vos témoignages, vos réflexions. La création est une chose vivante qui se nourrit de sa collectivité.

Marcelle Dubois

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